Mercredi 5 septembre 3 05 /09 /Sep 17:30
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6. L’amateur de plans cul

 

“il y a toujours un pédé dispo à proximité”

Vous n’avez pas eu de relation sexuelle depuis deux ans. Vous prenez une décision importante : rejoindre le club des amateurs de plans cul. Allergiques aux relations durables, traumatisés par une rupture, workaholic, c’est un club hétéroclite. Vous réactivez votre compte Meetic en jachère depuis 2003. Avec cinq kilos de moins, vous n’étiez pas si mal. Mais envisager trois mois de chats pour un hypothétique café vous épuise. Personne ne répond à votre “Petite binouze ce soir ?” envoyé à tout votre répertoire.

 

Richard, votre copain pédé, va vous sauver la mise. “Tu connais Grindr ?” Cette appli, disponible sur certains smartphones, permet de se géolocaliser entre gays. Il faut mettre une photo (sinon pas de plan cul), éventuellement préciser “actif” ou “passif” et être un pro du small talk. Richard “stalke” (espionne) les terrasses, ses voisins.

 

C’est à la fois une aventure romanesque, de la conso immédiate et un truc de feignant. Tu t’ennuies ? Tu rentres bredouille et bourré ? Il y a toujours un pédé dispo à proximité.

Les distances varient de 10 mètres dans le Marais à 10 kilomètres en Moselle. Richard reçoit chez lui : “Fini de payer le taxi ou de chasser dans l’ambiance glauque du Dépôt” (boîte gay du Marais – ndlr). “Pour les hétéros ou les bi, il y a Blendr”, sourit Richard. L’appli ne connaît pas encore le succès de son équivalent gay. Nick est surpris : “Y a plein de mecs torses nus – comme si ça pouvait exciter une nana –, plein d’homos et peu de femmes, souvent immatures et en général à trois autour de l’iPhone à glousser.”

 

Jules, récent utilisateur de Blendr, nuance : “On ne pourra jamais choper en deux secondes comme sur Grindr mais rien qu’en jetant un oeil tous les cinq jours j’ai couché avec deux filles…” Votre téléphone vibre, vrrrrr. “Slt, on est tout proche”, 150 mètres indique Blendr. “Tu es chez toi ?” – “Heu oui…” – “Je suis une occasion à saisir ! Pas chez moi, j’ai pas fait le ménage.” Vrrrrr. Deuxième “Slt”, suivi d’un sexe énorme. “19 x 5,5”, précise son proprio. “J’essaie ça depuis ce matin, pas trop eu de retour pour être honnête.” Blendr c’est aussi une autre conception de la poésie que Merri ne goûte guère : “Beaucoup ne sont là que pour le sexe, ça me soûle un peu.” De Grindr à Blendr, une lente acculturation.

Anne Laffeter 04-copie-2.jpg

 

 

7. Les amants longue distance

 

“tu ne te perds pas dans l’autre”

Ils savent rejoindre l’aéroport en un temps record, dégoter un vol pas cher et tremblent à la moindre coupure internet qui les empêcherait d’utiliser Skype ou Twitter. Ils entretiennent ce que l’on appelle une LDR (long distance relationship), une forme relationnelle totalement rebootée par l’arrivée des compagnies low coast et d’internet haut débit. Certains, à l’instar de Cécile, 29 ans, la subissent plutôt. Alors qu’ils étaient ensemble depuis huit mois, Jean, son amoureux, a quitté Strasbourg pour tenter sa chance à Londres. “ll a décidé de partir pour évoluer. Je le vois se sentir bien et grandir, c’est le seul point positif. C’est peu par rapport à ce que l’on vivait avant”, explique-t-elle.

 

Le couple se voit quatre jours tous les mois ou tous les deux mois en fonction des finances et de leur emploi du temps. “Il y a souvent un temps de latence quand on se retrouve, je dois me réhabituer. Je ne pense pas que l’on puisse continuer sur ce mode”, reconnaît Cécile qui envisage d’aller s’installer à son tour à Londres, sans réellement sauter le pas. D’autres comme Silvia, ingénieure installée à Paris, y ont trouvé un épanouissement. Cela fait huit ans qu’elle entretient une LDR avec Pauline, artiste et musicienne installée à Berlin. La longévité de leur relation repose sur une grande qualité de communication et des règles de fonctionnement. Elles se voient trois jours minimum tous les quinze jours, passent leurs vacances ensemble, se parlent chaque jour.

 

C’est vraiment une façon différente d’entretenir une relation avec quelqu’un, explique Silvia. Tu évites beaucoup de problèmes du quotidien, tu restes un individu. Tu ne te perds pas dans l’autre.”

 

Elles ont décidé que la fidélité ne serait pas le principe fondateur de leur relation. “On vit une histoire non monogame dans laquelle l’autre occupe toujours la première place. Habiter ensemble n’est pas un but en soi.”

Géraldine Sarratia

 

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8. La cougar

 

“les hommes de plus de 50 ans me parlent de retraite”

2012 sera-t-elle l’annus horribilis pour les cougars, ces femmes de plus de 40 ans qui cherchent des hommes d’au moins huit ans plus jeunes qu’elles (d’après Wikipédia) ?

Après le clash Demi Moore/Ashton Kutcher, Voici révèle cette semaine celui de Claire Chazal/Arnaud Lemaire. Janine Boisselier, 59 ans, secrétaire et actrice débarquée à Paris en 2010, a été élue miss Cougar 2011 : “Je voulais me présenter en Catwoman et j’ai finalement opté pour une tenue de catcheuse dominatrice et pris des cours de fouet.” Elle fréquente depuis six mois un homme de 40 ans. “Mes rencontres se font au hasard, mais ni en boîte, ni sur internet. Et je suis fidèle.

 

Terrain de chasse : les cours de théâtre et Paris. “Quand je croise un regard complice, je ne baisse pas les yeux. Après une balade, je rentre souvent avec deux ou trois numéros dans la poche.” Pourquoi des hommes plus jeunes ? “J’ai été mariée trente ans avec un homme de mon âge. Mais aujourd’hui, ceux de plus de 50 ans me parlent de retraite, de vacances. Ça ne me correspond pas. Et leur corps est nettement moins attirant.” S’en sortira-t-elle mieux que Demi ou Claire ? “Je ne sais pas combien de temps ça durera. Encore deux, trois ans ?” L’ancêtre des cougars, Marguerite Duras, est morte à 81 ans dans les bras de son mec de 43 ans.

France Ortelli

 

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9. Le sex friend

 

“je ne pourrais jamais passer plus d’une soirée par semaine avec lui”

Fruit des années 70 et de la dissociation sexe/amour, l’amitié sexuelle se fonde sur un postulat : il est possible de partager n’importe quelle activité physique avec ses amis, du yoga bikram au street-golf. Alors pourquoi pas le sexe ? D’un point de vue pratique, ça ressemble à une amitié classique : “C’est comme un pote ; tu te donnes rendez-vous, tu dînes, tu bois des coups, tu fumes des clopes, tu mates des films ; tu racontes ta vie, tu parles de la déco de son appart. Et puis tu baises.” Le principe se répète à l’infini, une fois par semaine ou tous les deux mois.

 

Marjorie, petite brunette parisienne de 28 ans, pratique depuis deux ans et demi. Pragmatique, elle rappelle les règles de base : “Le plus important : se respecter et ne pas mélanger nos sphères. On sait que l’on n’est pas compatible et on se l’est dit dès le départ. Il ne me manque pas et jamais je ne pourrais passer plus d’une soirée par semaine avec lui.” Multiplier les ébats sans sentiments ne signifie pas faire une croix sur le prince charmant, au contraire :

Bien sûr que je voudrais aussi un mec que j’aime et qui m’aime, un mec qui me procure l’étincelle. Mais je ne vais pas rester sur mon canap à bader. J’ai ce mec qui est sympa avec moi, je ne vois pas pourquoi je m’en priverais.”

 

Sébastien, 33 ans, est plus dubitatif : “Il y en a forcément un des deux qui finit par se brûler et souffrir de voir l’autre évoluer en toute liberté comme si de rien n’était.” La relation finit quelquefois par ne pas résister à l’équation, maintes fois exploitée par les studios américains (comme Sexe entre amis avec Justin Timberlake et Mila Kunis, sorti fin 2011) : sexe + amitié = amour ? C’est le cas de Miriam et Medhi : après trois ans de relation physique, ils ont sauté le pas avec mariage à l’église et bébé. “C’est l’inverse du marketing. On connaît déjà les pires travers de l’autre. Au moins, on sait à quoi s’attendre.

France Ortelli

 

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10. Les coparents

 

“gay ou hétéro, je m’en fous”

La coparentalité, c’est la rencontre et l’alliance pragmatique de deux désirs d’enfant contrariés. Celle des homos et des femmes célibataires proches de la quarantaine.

Charles et son compagnon ont acheté avec la maman et la comaman de leur petit Julien une maison mitoyenne. Gladys a 41 ans.

 

A mon âge limite, sans mari, gay ou hétéro, je m’en fous.”

Elle a d’abord rencontré un homo de 45 ans. Mais son sperme est défaillant. “Un traitement in vitro, c’est lourd pour un coparent.” Il faut habiter ensemble depuis deux ans pour que la Sécu rembourse. Gladys discute en ce moment avec un couple d’hommes. “Ils voudraient un partage de la garde égalitaire dès la naissance, pour moi c’est trop tôt, ils se voient comme l’équivalent d’une maman, je ne suis pas d’accord.” Gladys serait pour une garde alternée à partir de 6 ans. Elle a aussi eu un contact avec un hétéro marié dont la femme ne pouvait plus avoir d’enfant. “La démarche a échoué, sa femme a fait annuler la rencontre in extremis.” Certains hommes inscrits sur le site désirent avoir un rapport sexuel.

 

Au début ça me choquait, aujourd’hui je vois les choses différemment, si on veut vraiment avoir un enfant pourquoi pas…”

 

 

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Fanny a 37 ans lorsqu’elle décide qu’elle n’a plus envie d’attendre le mec parfait qui lui fera un gamin. Elle s’inscrit sur Co-parents.fr et rencontre d’abord un couple d’hommes. Mais l’asymétrie la trouble : elle est seule, ils sont deux. Elle préfère un schéma classique : un papa, une maman. Elle rencontre Franck, homosexuel célibataire. Ils se fréquentent pendant six mois et tombent d’accord sur la procédure. Ils pratiquent l’insémination à l’aide d’une seringue achetée en pharmacie. A la naissance du petit Georges, ils prennent un appartement ensemble. Les choses se compliquent lorsque Fanny se rend compte que Franck n’est branché ni course ni ménage. Quand elle se remet avec son ex, il commence à faire des crises de jalousie. Il lui interdit même l’accès de leur appart. Au bout de plusieurs mois de ce régime, Fanny cherche aujourd’hui à déménager. Elle envisage d’avoir un nouvel enfant en coparentalité

Anne Laffeter

Les couples homos représentent 30 % des inscrits sur Co-parents.fr. Les femmes hétéros 60 %. “Dans le cadre d’un projet homoparental, il arrive bien souvent que l’on se porte tout d’abord sur une configuration de coparentalité : cela paraît plus simple au premier abord puisque c’est le schéma le plus connu (schéma normatif hétérosexuel – ndlr)… Cela peut paraître plus simple pour l’organisation au quotidien avec crèche, école, activités sportives et culturelles…”, explique Fathira Acherchour, porte-parole de l’Association des parents gays et lesbiens (APGL).



Par Noémie - Publié dans : Sexe expériences
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