Le journal du sexe

 

 

On sait que l'addiction au sexe devient une véritable épidémie. Mais on connaît moins bien les "coulisses" de la dépendance. Cette addiction s'insinue peu à peu. Au départ, c'est l'envie de reproduire ce plaisir le plus de fois possibles. Mais il en faut plus, toujours plus... Au point de ne plus pouvoir être heureux d'avoir du plaisir physique.

 

11-copie-1.jpg

Tout comme l'alcool ou la drogue, on est considéré comme accro au sexe "lorsque la pensée est entièrement dirigée vers le besoin de dégager une tension que la personne concernée ne sait se mettre à distance. Il y a quelque chose qui s'inscrit dans le corps.

 

12-copie-1.jpg 

 

Cette répétition comportementale devient un mode de vie qui annule toute raison", explique Joëlle Mignot, psychologue sexologue clinicienne et rédactrice en chef de la revue Sexualités Humaines sur Europe1.

 

13.jpg

Pour la spécialiste, l'addiction ne doit pas être confondue avec perversion: "Dans l'addiction, l'individu est dépendant de ce qui se passe en lui, alors que dans la perversion il y a une volonté d'utiliser l'autre comme un objet.

 

14.jpg

 

Il faut aussi distinguer l'addiction de la séduction, dans laquelle l'individu cherche avant tout à se rassurer. Dans l'addiction, il est en relation permanente avec sa jouissance."

 

15.jpg

Pour d'autres spécialistes, on parle d'addiction lorsque la dépendance (au porno, aux relations sexuelles, à la masturbation...), se déroule en quatre différentes phases. La première est l'obsession (le faire occupe toutes les pensées).

 

16.jpg 

 

La seconde étape est le rituel (les choses à mettre en place pour stimuler l'excitation avant l'acte).

 





La troisième est l'impulsivité : compulsivement, la personne dépendante va procéder à l'acte. Enfin, après, la honte d'avoir cédé à l'envie.

 

17.jpg

"L'addiction sexuelle est par ailleurs souvent très liée à la pulsion de mort. Il y a derrière cela quelque chose de l'ordre de l'autodestruction, en annulant tout le reste de la vie", précise la spécialiste à la radio française.

 

18.jpg

Les hommes les plus touchés

Ces addictions sexuelles sont moins présentes chez les femmes. "C'est certainement parce que chez l'homme, le mécanisme de l'éjaculation est lié au mécanisme de la jouissance", constate-t-elle.

 

19.jpg
Des traitements existent pour ceux qui souffrent de cette addiction et veulent s'en sortir. Un sexologue peut rediriger les personnes qui en sont atteintes vers un spécialiste (psychanalyste, psychothérapie, médicaments, groupes de parole...).

 

20.jpg

Le tout est d'en parler le plus rapidement possible à un professionnel, au risque de s'enliser dans la dépendance et le désespoir qu'elle occasionne.

Ven 28 sep 2012 Aucun commentaire