Le journal du sexe

 

 

Elles sont en colère et elles le font savoir. Une cinquantaine de prostituées ont manifesté jeudi à Lyon pour dénoncer le « harcèlement policier » dont elles se disent victimes. « Nous ne sommes pas des déchets qu’il faut évacuer, nous sommes des personnes qui exercent un métier que nous avons choisi », a lancé Karen, l’une des porte-paroles du mouvement, à l’attention des policiers et élus.

 

 

dolce-divine-in-and-out-bignaturals-pic-1.jpg

Casting x

 

 

« La prostitution n’est pas illégale en France », rappelle Florence Garcia, la présidente de l’association Cabiria. Or, depuis cet été, les autorités lyonnaises ont mis une « grosse pression » sur les prostituées exerçant dans la ville.

« La police passe trois fois par jour », s’insurge Sylvie, une prostituée lyonnaise de 30 ans de métier.

 dolce-divine-in-and-out-bignaturals-pic-3.jpg

 

 

dolce-divine-in-and-out-bignaturals-pic-4.jpg

 

A Gerland, où se trouvent de nombreuses camionnettes, les PV pleuvent : 35 euros pour stationnement gênant auxquels peuvent s’ajouter 136 euros s’il faut récupérer le véhicule à la fourrière. « On se prend deux à trois PV par semaine », s’indigne Sylvie.

 

dolce-divine-in-and-out-bignaturals-pic-5-copie-1.jpg

Sans compter que la surveillance policière fait fuir les clients. « A cause des contrôles à répétition, les femmes doivent se déplacer en permanence, et la présence des policiers fait peur », se désole Florence Garcia. « Depuis juin, j’ai perdu 50% de mon chiffre d’affaires », déplore Aïda, une autre travailleuse du sexe du quartier de Gerland.

 dolce-divine-in-and-out-bignaturals-pic-6.jpg

 

 

dolce-divine-in-and-out-bignaturals-pic-7.jpg

 

Pour l’association Cabiria, c’est également tout le travail de prévention mené auprès des prostituées qui est en danger.

« Si elles se réfugient dans des appartements ou se dispersent au fin fond de la campagne, nous ne pourrons plus les suivre. » Elle craint alors une recrudescence des infections HIV.

 dolce-divine-in-and-out-bignaturals-pic-8.jpg

 dolce-divine-in-and-out-bignaturals-pic-9.jpg 

 

« Il faut que les personnes qui ont choisi ce métier puissent l’exercer en sécurité », clame la présidente. Pour elle, les travailleuses du sexe ont déjà fait un effort, en s’installant « dans des lieux où il y a des entreprises, loin des habitations, écoles et églises. »

 dolce-divine-in-and-out-bignaturals-pic-10.jpg

 

 

dolce-divine-in-and-out-bignaturals-pic-11.jpg

 

« Vous couchez avec nous, vous votez contre nous », pouvait-on entendre dans le cortège qui a marché de la place Jean Macé à la préfecture. Une délégation a été reçue par le directeur du cabinet du préfet.

 

dolce-divine-in-and-out-bignaturals-pic-12.jpg

Ven 8 jun 2012 Aucun commentaire