Le journal du sexe

Après avoir séduit un élève de 15 ans au cours d'un camp de vélo, en mai 2009, l'enseignante Tania Pontbriand, alors âgée de 32 ans, lui aurait offert des cadeaux et aurait multiplié les occasions pour se retrouver seule avec lui. Ils se voyaient chaque jour, et ils avaient des relations sexuelles à chaque fois.
C'est ce que l'ex-élève de l'école secondaire Rosemère a raconté, ce matin, alors qu'il témoignait au procès de son ex-professeur d'éducation physique.
La victime alléguée est aujourd'hui dans la mi-vingtaine. Le jeune homme a porté plainte en février 2007, alors que les événements reprochés à Mme Pontbriand se seraient produits entre mai 2009 et avril 2011.
Mme Pontbriand, qui est suspendue sans salaire depuis sa mise en accusation, en 2010, est jugée sous des accusations d'agressions sexuelles et contacts sexuels avec un mineur alors qu'elle était en position d'autorité.
Selon la présumée victime, ils auraient eu des centaines de relations sexuelles au cours de ces deux années. «Ça se passait dans son bureau à l'école, chez elle quand son mari était parti jouer au golf ou au hockey, dans sa voiture, chez moi quand elle faisait semblant de venir m'aider à faire mes devoirs, dans les bois, en camping...» a énuméré le jeune homme.
Au début, la mère du garçon était d'accord pour que son fils voie souvent son enseignante, et qu'il parte camper seul avec elle.
Mais à un certain moment, les notes du garçon ont commencé à baisser, et la mère a commencé à changer d'avis. En 2010, elle lui a interdit de revoir l'enseignante et s'est également plainte à l'école.
Le garçon et Mme Pontbriand étaient en larmes, ils ne pouvaient même plus se parler au téléphone. L'enseignante a alors acheté un téléphone portable au garçon.
Ils se donnaient des rendez-vous secrets et faisaient l'amour dans la voiture de Mme Pontbriand, a raconté le jeune homme. Le procès se poursuit cet semaine.
Plus tôt ce matin, le juge François Beaudoin a rejeté la requête en arrêt des procédures présentée par l'ex-enseignante Tania Pontbriand. Celle-ci devra donc subir son procès.