Le journal du sexe

 

 

Hugh Grant, Tiger Woods, Tony Parker, nous connaissons bien les histoires de leurs adultères, qui ont été détaillées sous toutes les coutures par tous les tabloïds du monde entier.

 

La propension plutôt masculine que féminine de l’infidélité semble une vérité inébranlable, étayée par un cortège d’études scientifiques.

 

Mais Joris Lammers, de l’université de Tilburg, a voulu aller au-delà des évidences, en se demandant si ce n’était pas le pouvoir qui était à l’œuvre en matière d’infidélité, plutôt que le sexe.

 

 Lui et son équipe se sont basés sur une enquête anonyme de 1561 individus, s’adressant aux lecteurs d’un magazine destiné aux professionnels.

 

Les lecteurs se répartissaient selon différentes classes de pouvoir, qu’ils avaient indiquées eux-mêmes.

 

 Les chercheurs mesurèrent également la confiance, la fréquence des éloignements et la perception du risque chez les hommes de cet échantillon.

Etonnamment, ils trouvèrent une corrélation très faible entre l’infidélité des personnes puissantes et le goût du risque, ou la distance induite par de fréquents déplacements, comme les voyages des hommes d’affaires.

En revanche, ils mirent au jour une association entre confiance et pouvoir.

 

 Or, c’est cette confiance qui est la clé de l’infidélité.

 

De plus, ils trouvèrent que les infidélités commises ou le désir d’en commettre étaient aussi répandues chez les hommes et les femmes, lorsqu’ils avaient du pouvoir.

 

Le pouvoir étant l’apanage des hommes dans nos sociétés explique pourquoi la distribution de l’infidélité est aussi masculine.

 

 

Mais le professeur Lammers ne doute pas que cette répartition est appelée à se rééquilibrer, avec l’accession croissante des femmes à des fonctions à responsabilités.

 

 « En tant que psychologue social, je crois que la situation fait tout et que la situation ou l’impulsion est plus forte que l’individu », commente-t-il.

« Comme de plus en plus de femmes occupent de plus hautes positions à pouvoir et sont considérées égales des hommes, les hypothèses communes à propos de leur comportement vont aussi changer.

 

Cela va conduire à de plus en plus de comportements négatifs de la part des femmes, ceux qui par le passé avaient été plus communs de la part des hommes. »

Mar 24 jan 2012 Aucun commentaire