Le journal du sexe

Il ne s’appelle ni Charlie (Sheen), ni Michael (Douglas), ni Tiger (Woods), mais partage avec ces people un sévère appétit sexuel. Au début, vous trouviez ça plutôt flatteur. Aujourd’hui, vous vous demandez si votre sex-appeal est la seule cause de ses fringales…       « Cyril  a toujours aimé le sexe.    Le fait qu’il regarde régulièrement des films pornos ne me dérangeait pas… jusqu’à ce que je consulte l’historique de notre ordinateur », introduit Sophie . S’attendant à passer en revue les liens consultés au cours du dernier mois, ce sont seize années de vie conjugale qu’elle voit défiler : « En plus des innombrables sites classés X, mon écran m’a révélé sans ménagement des annonces d’escort-girls.     J’ai cru que la terre se dérobait sous mes pieds. Malgré l’onde de choc, cette mère de famille décide de réagir.     Elle troque son tablier d’épouse contre celui de détective et rassemble des preuves : les annonces, un téléphone portable dont elle ignorait l’existence et les numéros appelés. Devant ces faits accablants, Cyril craque : « Il m’a parlé pendant trois heures, avouant à mots couverts son addiction au sexe.     Ce jour-là, mon monde s’est écroulé », se souvient-elle. Bien sûr, elle aurait pu le plaquer.     Mais Sophie, malgré la douleur, choisit de soutenir son mari : « Quand j’ai compris que sa dépendance n’affectait pas l’amour qu’il me portait, j’ai repris confiance. »     Depuis, Cyril suit une psychothérapie avec Jean-Benoît Dumonteix, l’un des rares spécialistes dans ce domaine. « Il est très difficile de sortir d’une telle accoutumance car le sexe est partout », commente le psychanalyste.     Dans le monde des sex addicts, les dealers ont en effet pignon sur rue : ils sont marchands de journaux, loueurs de DVD, filles de petite vertu et bien sûr, concepteurs de sites 2.0.

 

  « Avec Internet, les sexo-dépendants sont à un clic de leur dose, d’où le caractère potentiellement redoutable de ce média », commente le thérapeute.
Lun 23 jan 2012 Aucun commentaire