Le journal du sexe
Aujourd’hui, le sexe est partout : publicité, cinéma, Internet, et les pratiques autrefois cachées sont désormais montrées au grand jour, comme des tendances de mode.
Les couples qui pratiquent le sadomasochisme ou l’échangisme ne se cachent plus et si seulement 2% des Français avouent avoir essayé des pratiques sexuelles alternatives, de plus en plus de couples sont tentés…
« En matière de sexualité, les couples qui viennent me voir ont souvent l’impression qu’ils ont une sexualité libérée. Ils ne savent pas toujours se situer par rapport à la normalité en la matière. On constate qu’ils sont bien souvent installés dans un certain conformisme. »
Toutefois, le sexologue Pascal de Sutter doit faire face chez ses patients à des phénomènes plus inquiétants. Il décode l’addiction sexuelle qui n’est pas toujours
facile à vivre en couple, loin de là : « Certains couples doivent faire face à des conduites obsessionnelles.
On peut constater que des hommes ou des femmes ont une addiction sexuelle. Mais comment le savoir ? Si on veut savoir si on est sexe-addict, il faut consulter un expert. Il pourra vous apporter la réponse. Chacun peut aussi se poser la question à tout moment dans sa vie : est-ce que la sexualité parasite ma vie ?
Cela peut poser des problèmes dans sa vie au quotidien tant au niveau privé que professionnel. Des pathologies graves qui méritent toute l’attention des spécialistes doivent être prises au sérieux. Cela peut devenir une vraie souffrance pour l’individu et même pour l’entourage. »
En France, 6% des hommes sont considérés comme sexe-addict. Une addiction qui se soigne dans des services spécialisés.
« Il est important que l’homme ou la femme qui a moins envie ne se trouve pas dans une situation de culpabilisation.
Tous les hommes ne sont pas nécessairement sexe- addict. Ils arrivent que certains le pensent alors qu’ils aiment juste avoir une sexualité active parce qu’ils sont jeunes et en pleine forme.
Ils doivent cependant apprendre à mieux comprendre leur partenaire et surtout à garder un dialogue sur la question dans le couple » conclut le Dr de Sutter.