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La polygamie est un fait sociétal universel.
Les hommes meurent à la guerre, les femmes en couche, mais, au bout du compte, les femmes sont plus nombreuses que les hommes. S’ajoute l’exacerbation de l’instinct de procréation qui veut qu’un nombre élevé de mâles soit image de puissance masculine, la fille n’étant qu’un pis aller.
Les religions païennes et monothéistes ont toutes légiféré sur la vie sexuelle et conjugale de leurs zélateurs.
Nous ne trouvons des formes de polyandrie que dans certaines tribus africaines ou océaniennes régies par un système matriarcal où le lien entre la sexualité et la procréation n’est pas établi.
La polygamie est la règle, la monogamie l’exception.
La polygamie garantit pour chaque femme une potentialité de fécondité. Souvent elle conforte, par l’endogamie, la pérennité et l’originalité du corpus social.
La monogamie est le fait des moins favorisés quant au célibat il est proscrit quand il n’est pas une sanction sociale.
Sur le plan sexuel, la polygamie accorde au mâle une excitation de la libido que la monogamie, vu les grossesses successives, les allaitements et la fatigue corporelle de la mère mettaient en sourdine.
Les religions légiférèrent donc à qui mieux-mieux.
Interdiction de l’adultère (en fait, la confirmation du mâle dominant), répudiation de la femme stérile, statut du gynécée et des courtisanes.
La Bible nous apprend ainsi que Roboam eut 18 femmes et 60 concubines, Abia, Roi,de Juda 14 seulement. Dans le Lévitique nous lisons : n’introduis pas dans le harem la femme de ton fils.
Ailleurs, le Deutéronome, prudemment conseille au roi de ne pas multiplier le nombre de ses femmes (le mieux nuit au bien !).
Et le Qohelet nous vante les délices des hommes : les servantes ! (du harem). (Qo.2. 8) La femme, repos du guerrier, délice en temps de paix, servante et courtisane.
Pas étonnant, dès lors, que la monogamie quasi névrotique des chrétiens, leur attitude suspicieuse et hostile face à la sexualité, ait amusé d’abord, choqué et scandalisé les juifs et païens.
Qu’en est-il aujourd’hui ?
Ne pas se leurrer. La polygamie existe toujours, elle revêt, en Occident, des formes plus discrètes.
La maîtresse de l’homme marié, la courtisane de passage rencontrée dans les endroits ad hoc.
La pratique d’une sexualité soi-disant libérée qui se manifeste à travers des mœurs débridées qu’on ne peut que condamner.
L’islam est très très clair sur tous ces sujets. La règle est la monogamie. L’exception la polygamie.
Cette dernière est permise dans les limites suivantes : « Si vous craignez d’être injustes pour les orphelins, épousez des femmes qui vous plaisent.
Ayez-en deux, trois, quatre, mais si vous craignez d’être injustes, une seule ou bien des esclaves. » (Cor.4,3). Avoir jusqu’à quatre femmes est permis pour autant que l’on ne soit pas injuste. Envers les orphelins : les enfants que ces femmes ont pu avoir de père décédé, il faut les traiter comme ses propres enfants. Envers les femmes non plus.
Chaque épouse, en traitement et entretien, est égale aux autres. Elle doit avoir sa propre habitation et le mari ne peut vivre plus chez l’une que chez l’autre. En outre, il est obligé « d’honorer » (d’avoir des relations sexuelles) avec chaque femme, il ne peut, sur ce plan, n’en négliger aucune.
Mieux : il doit donner du plaisir à chacune de ses femmes. Exit l’égoïsme sexuel. Nous sommes loin de la prescription biblique : tes désirs (femme !) se porteront vers ton mari (Gn.3.16)
Holà ! Ce n’est pas une sinécure. D’autant que la femme négligée peut demander le divorce en sa faveur.
Il vaut donc mieux réfléchir à deux fois avant de s’engager dans l’aventure polygamique. L’islam en faisant de la polygamie un remède démographique et une protection des orphelins tempère le machisme inhérent à cette pratique et encadre (sans plus) le désir mâle de pluralité de partenaire.
Le christianisme paulien, faisant fi de la prescription de l’Ecclésiaste – jouis de la vie avec la femme que tu aimes (Qo.9.9) - fait du mariage un remède à la concupiscence : il vaut mieux se marier que de brûler (1Co. 7.1.8).
Conception qui reste encore (chez les catholiques et les orthodoxes) d’une actualité pusillanime mais actuelle.
L’épanouissement sexuel – en dehors ou dans sa forme procréationnelle – est un droit pour chaque homme et chaque femme.
L’institution religieuse devrait, sur ce chapitre, se montrer aussi discrète que possible.
La religion ne peut pas tout encadrer. Devant une relation aussi intime que la sexuelle, seul le Créateur, mieux que personne, sait ce que fait et veut Sa créature.