Dimanche 29 juillet 7 29 /07 /Juil 11:08

 

Les hommes politiques ont toujours eu la réputation d’être des séducteurs.

Mais, depuis l’affaire DSK, tout a changé : entre secrets d’alcôve et secrets d’Etat, enquête sur les dessous du pouvoir.

02.jpg

Doit-on s’attendre à des changements dans les rapports sulfureux entre sexe et politique ?

C’est l’anecdote hot qui a enflammé le landerneau politique.

Dans son livre, « Le Monarque, son fils, son fief » (Editions du Moment), Marie-Célie Guillaume, ancienne collaboratrice de Patrick Devedjian, raconte comment un ancien président de la République, très excité avant un discours, aurait demandé à une élue de son parti, venue lui réclamer une subvention, de lui faire « une petite gâterie » pour le détendre. Laquelle se serait exécutée.

Vraie ou fausse, l’anecdote a relancé les fantasmes sur la sexualité débridée des hommes politiques. Et prouvé à quel point les langues se sont déliées. Marie-Célie Guillaume aurait-elle osé coucher par écrit, il y a vingt ans, cette fellation ?

03-copie-1.jpg
Depuis la catastrophe DSK et l’affaire Georges Tron, qui nous a permis de découvrir la « réflexologie plantaire », un projecteur a été braqué sur les secrets d’alcôve de nos gouvernants.

Les fauves doivent sentir la cage se refermer sur eux. Ces scandales hyper médiatisés, et leurs suites judiciaires, vont-ils freiner leur appétit ?


 

La ministre des Droits des femmes Najat Vallaud-Belkacem planche sur un projet aux allures de douche froide : des peines d’inéligibilité pour les élus coupables de harcèlement sexuel…

Doit-on s’attendre à des changements dans les rapports sulfureux entre sexe et politique ?

04.jpg

 

Le pouvoir rend-il toujours sex addict ?

Bill Clinton avouait avoir une érection rien qu’en faisant un discours. François Mitterrand ne repartait jamais seul d’un meeting.

Et Jacques Chirac fut surnommé « dix minutes douche comprise »… « Le pouvoir est le plus puissant des aphrodisiaques », expliquait Henry Kissinger.

Nulle raison que cela se dégonfle, malgré les affaires. En effet, la fonction même d’homme – ou de femme – politique implique une excitation non-stop, nerveuse ou physique.

« On est tout le temps au milieu des autres, en train de séduire, de décider, d’agir, dans un état d’éveil sensoriel permanent », rappelle le psychanalyste Serge Hefez.

06-copie-2.jpg

Séverine Tessier, une attachée parlementaire qui avait dénoncé, en 1997, le sexisme ambiant et créé le collectif « Les Insistantes », en sait quelque chose : « Pour de multiples raisons – stress, pouvoir, ego –, les hommes politiques ont un rapport pathologique aux femmes et à autrui en général… »




Elle constate pourtant que le harcèlement sexuel est devenu « plus difficilement perceptible ».

A cause de la médiatisation et d’une nouvelle génération de leaders.

« Des affaires dont les journalistes parlaient entre eux se retrouvent maintenant étalées dans les pages des journaux », note l’historien Christian Delporte, auteur d’« Une histoire de la séduction politique » (éd. Flammarion).

Et les jeunes hommes politiques se révèlent moins machos, moins prédateurs que leurs prédécesseurs, à l’image des mâles dans le reste de la société.

07-copie-1.jpg

 

Les hommes politiques ont-ils tous une double vie ?

« Moi aussi, je veux être élu député pour aller b... à Paris ! » Cette complainte d’un élu du sud de la France dit bien la double vie de certains hommes politiques.

Lieu privilégié de cette pratique : l’Assemblée nationale (autrefois nommée « Chambre des députés »...).

Comme le rappelle Raphaëlle Bacqué dans son livre « Les Strauss-Kahn » (éd. Albin Michel), écrit avec Ariane Chemin : « Au Palais-Bourbon, on dit couramment que tout député a fauté au moins une fois avec son assistante parlementaire. »

Avec un pied à Paris et un pied dans sa circonscription, le député a, par son statut même, vocation à avoir une double vie, qu’elle soit partielle (une maîtresse) ou totale (un deuxième foyer en parallèle, cas beaucoup plus rare).

08-copie-1.jpg

Pourtant, si l’Assemblée est encore le lieu d’abus et de sexisme, il ne faut pas imaginer les assistantes parlementaires comme de faibles femmes.

« La politique est une folle vie d’aventure, sans horaires, avec des combats et des défis incessants : cela suscite un climat d’érotisme partagé.

Souvent passionnées de politique, ces femmes adorent cette ambiance d’adrénaline et l’attraction que représente le pouvoir », reprend encore Raphaëlle Bacqué.

D’ailleurs, certaines assistantes deviennent à leur tour députées. Avec une double vie ?

09-copie-1.jpg

Sont-ils condamnés à une vie de couple traditionnelle ?

Un mariage stable, des enfants, cela rassure l’électorat… Alors que les débordements, les excès, les passions font peur, c’est la porte ouverte à tous les fantasmes.

Point culminant : l’affaire DSK, avec ses images de clubs échangistes, de call-girls, de sexualité brutale et pas toujours consentie.

Les politiques sont-ils condamnés à une vie conjugale lisse et sans accroc pour être réélus ? Nicolas Sarkozy a tout fait pour cacher son drame conjugal en 2007.

10-copie-2.jpg

Ségolène Royal a attendu d’avoir perdu la présidentielle pour mettre officiellement François Hollande dehors.

« Ils n’affichent pas une conjugalité si classique que cela, fait au contraire remarquer Raphaëlle Bacqué. On a eu un Président qui a divorcé en cours de mandat. L’actuel n’est pas marié, laisse une certaine latitude à sa compagne et doit composer avec son ex. La vie des politiques me paraît finalement assez semblable à celle des Français. On voit autant de divorces, de tromperies ou de couples fidèles que dans le reste de la société. »

11-copie-2.jpg

La féminisation de la vie politique va-t-elle changer les choses ?

Parité au gouvernement, 155 députées au Palais-Bourbon, un record. L’afflux de femmes va-t-il modifier les réflexes machistes mis au jour par l’affaire DSK ?

Allusions au physique, sous-entendus sexuels, blagues sexistes, y compris envers les ministres, quand il ne s’agit pas de harcèlement sexuel envers les collaboratrices… 

 12-copie-2.jpg« Dans les assemblées d’hommes, il y a une rivalité virile très forte, un désir de se mesurer à l’autre pour savoir qui est le plus puissant », explique Serge Hefez.

Avec la mixité, les hommes éprouvent en général moins le besoin d’affirmer leur masculinité.


Pour autant, le machisme ne va pas disparaître du jour au lendemain.

« Plus sournois déjà qu’il y a quelques années, il sera toujours présent, estime Roselyne Bachelot, qui, en plusieurs mandats, a vu les choses évoluer.

Le machisme n’est plus lourd et gras, mais c’était finalement plus facile à combattre.

13-copie-3.jpg

Regardez Jean Glavany et sa remarque sur “la longueur de la jupe” d’Elisabeth Guigou… Chassez le naturel, il revient au galop !

Il y aura toujours des résurgences, d’autant que 27 % de femmes, cela veut dire 73 % d’hommes ! Lutter contre le machisme n’est jamais un combat définitivement acquis. »

 

La séparation entre vie privée et vie publique a-t-elle encore un sens ?

La digue cède, on colmate les brèches, en rappelant la sacrosainte séparation de la vie publique et de la vie privée.

Et, chaque fois, elle craque à nouveau. Le « plus jamais ça » de François Hollande, en réaction à la surexposition de la rupture Nicolas-Cécilia, aura tenu à peine quelques jours…

Il a suffi d’un tweet pour que la règle revienne sur toutes les lèvres : pas de mélange des genres. Avec, d’un côté, ceux qui rappellent la Première dame à l’ordre et, de l’autre, ceux qui l’exhortent à refuser les attributs de l’Elysée pour être une « femme libre ». Sommée de choisir.

14-copie-3.jpg

Mais n’est-ce pas hypocrite (rappelons-nous François Mitterrand hébergeant Mazarine aux frais de l’Etat) ?

« Notre société est basée sur un système de séparation – public/privé, laïc/religieux, intérêt général/intérêt particulier, etc. – de plus en plus remis en cause par nos multiples appartenances, explique le sociologue François de Singly.

On est croyant et on défend la laïcité. On est français et européen.

15-copie-1.jpg

Tous ces “et” nous amène t sans cesse à négocier. Les femmes en particulier : mère et travailleuse, divorcée et nouvelle compagne, “femme de” et professionnelle accomplie.

Valérie Trierweiler ou Audrey Pulvar ont le mérite de nous placer devant les contradictions de ces frontières que l’on passe et repasse. Les maintenir est à mon sens illusoire. Il va falloir inventer autre chose. »


Par Noémie - Publié dans : Dans l'air du temps
Ecrire un commentaire - Voir les 0 commentaires
Retour à l'accueil

Présentation

  • : Le journal du sexe
  • Le journal du sexe
  • : sexe gratuit info sexe Amateur
  • : Découvrez chaque jour l'actualité vue côté sexe. Tous les évènements qui touchent au sexe vécu par les inconnus comme par les célébrités. Ce qu'on veut vous montrer. Ce qu'on voudrait vous cacher. Le sexe tel que vous ne l'avez jamais vu. participez, faites des rencontres sexuelles!
  • Partager ce blog
  • Retour à la page d'accueil
  • Contact

Recherche

Créer un blog sexy sur Erog la plateforme des blogs sexe - Contact - C.G.U. - Signaler un abus - Articles les plus commentés