Lundi 2 juillet 1 02 /07 /Juil 21:00

Pour eux, le sexe n’est plus un plaisir mais une obsession, une souffrance, une drogue dure. Des accros au sexe se dévoilent.

«Je ne pensais plus qu’au cul»

 

 

VINCENT, 40 ANS Des années durant, il a servi de rabatteur pour un homme politique français, pas Strauss-Kahn, précise-t-il. Il était chargé de trouver pour l’élu de la «viande fraîche» pour ses après-meetings. «C’est le moment où certains politiques deviennent des bêtes de sexe. Ils ont besoin de se décharger, au sens le plus littéral du terme.» Vincent se met à consommer frénétiquement ses recrues. «Je ne pensais plus qu’au cul. Je les consommais de façon indigne, en trois minutes dans les toilettes, debout dans les loges, je les incitais à commencer par une fellation dans une voiture… J’en voulais toujours plus, plusieurs par soirée, des rapides sur place, des sophistiquées «à emporter» vers ma chambre… Il me fallait ma dose, tous les jours.»
Il perd le contrôle. Commence à se faire horreur. Mais, «malgré ce dégoût qui grandissait, je ne pouvais plus me passer de sexe». Il a fini par changer de vie, est parti à New York, quittant un milieu qui l’écœurait. «L’Assemblée nationale est un baisodrome.»

 

«Il me fallait ma dose»

 

CÉLINE, 58 ANS Mère au foyer «dévouée», deux enfants, insatisfaite par son mari, Céline découvre l’orgasme avec un amant à 48 ans. Son appétit sexuel grandit et tournera à l’addiction, dans ce qu’elle décrit comme «une fuite en avant». «J’ai commencé à ne plus pouvoir me passer du sexe. Il me fallait ma «dose» de nouvelles rencontres et de sexe pour être contentée. (…) Je pouvais faire l’amour n’importe quand, dès que cela se présentait. Et presque avec n’importe qui!» Céline surfe deux heures par jour sur des sites de rencontres. Aligne les conquêtes. Court les clubs échangistes: «J’ai fini par ne plus penser qu’à cela. Rien ne pouvait me retenir d’y aller.» Le plaisir est de plus en plus rarement au rendez-vous. «Ça peut aller jusqu’à du dégoût, avec ce côté un peu amer. Alors je tourne la page en allant vers un autre corps, que j’empile sur le précédent comme pour l’oublier plus vite.» Après dix ans, suite à un ultimatum de son mari, elle a ouvert les yeux sur son addiction.

 

«L’autre n’existe pas»

 

JÉRÔME, 37 ANS Ce chef d’entreprise est tombé sur du matériel pornographique dès ses 9 ans. Il va devenir accro. «Je passe environ quatre heures par jour sur des sites pour adultes. J’ai l’impression d’étouffer, je ne vois aucune porte de sortie. On peut bloquer toute une journée sur un fantasme sans pouvoir travailler et se laisser totalement dépasser. Cela peut mener jusqu’à l’envie de se suicider.» A peine calmée, la pulsion revient. «Petit à petit, cela vous mange de nouveau, jusqu’à dévorer tout votre esprit.» Se décrivant comme «introverti, totalement enfermé dans mon addiction», il n’est capable d’avoir des relations sexuelles qu’avec des prostituées. Ou lorsqu’il devient acteur de films X. Dans les deux cas: «Cela m’enlève la peur d’être rejeté.» Il réduit ses partenaires au statut d’objet, comme souvent les sex addicts. «Quand on regarde du porno ou lorsqu’on fait l’amour à une prostituée, finalement on n’a une relation qu’avec soi-même, l’autre n’existe pas. C’est presque de l’onanisme.»

Par Noémie - Publié dans : Problèmes de sexe
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