Samedi 24 mars 6 24 /03 /Mars 08:43

Au-delà de la drogue, de la violence de la rue ou des actes sexuels qu’elles s’imposent, c’est le jugement des autres qui semble faire le plus mal aux travailleuses du sexe de tout acabit, qu’elles se prostituent encore ou qu’elles aient cessé, qu’elles souhaitent la légalisation de la prostitution ou non.

 

 

Les mêmes mots reviennent chez Jo-Annie, Vicky, Mel, Andrée-Anne et Amélie : «Je ne suis pas une victime».

 

 Devant le discours de nombreux abolitionnistes, qui présentent la prostitution comme une forme d'exploitation et une atteinte à la dignité humaine, les prostituées comme des victimes non punissables et les proxénètes comme des criminels, plusieurs femmes se lèvent pour protester.

«Cette approche-là [l’abolition de la prostitution] n’est pas pour tout le monde. Ce n’est pas une solution miracle.

 

 Ils n’ont pas compris ce qu’est la réalité. Ce n’est pas tout le monde qui est une victime et ce n’est pas tous les clients qui sont des vieux cochons.

 

 Il n’y a pas juste du mal là-dedans. Si tu es 10 ans dans la prostitution, c’est que tu le veux bien», lance Jo-Annie.

 

 

Malgré son discours, elle n’est pas tout à fait pour la légalisation de la prostitution puisqu’elle craint que cela crée un clivage entre celles qui deviendraient alors officiellement des travailleuses du sexe.

 

Les moins jolies ou les droguées, par exemple, seraient perdantes selon Jo-Annie.

Vicky, elle, croit plutôt que c’est la sollicitation le problème.

 

 «Il faut décriminaliser la sollicitation.

 

 Ils devraient focaliser sur les vendeurs de poudre [cocaïne]. Une pute, c’est inoffensif», estime celle qui considère que la prostitution lui donne la liberté de ne pas travailler 40 heures par semaine pour un salaire insignifiant.

Victimes dans les médias et à la télé Reste que dans les reportages télés et autres documentaires, on présente souvent les travailleuses du sexe comme des victimes. C’est du moins ce que constate Mel.

 

 «On est souvent présentées comme des victimes dans les documentaires, mais on oublie qu’il y en a qui sont rentré là dedans pour d’autres raisons.

 

J’ai de la misère avec les organismes qui font des femmes les victimes et des hommes les salauds», explique la jeune femme qui a longtemps travaillé dans des salons de massage.

«Moi, je ne suis pas une victime. J’ai commencé par curiosité, par naïveté. Pour l’argent aussi, pour l’autonomie, par appât du gain. Si j’ai été victime de quelque chose, c’est de mon ignorance. Par contre, si ça n’avait pas été au noir, je pense que je n’aurais pas été», poursuit Mel.

Les autres les victimes Si elles refusent le qualificatif de victimes pour elles-mêmes, plusieurs femmes qui ont connu la prostitution ont en tête des histoires d’horreur touchant d’autres femmes.

«C’est sûr qu’il y a beaucoup d’histoires négatives là-dedans. C’est terrible dans la rue. On entend des histoires de filles sodomisées pendant 72 heures et laissées dans un canal. Il y en a pour qui c’est vraiment de la survie et d’autres pour qui la rue c’est moins pire que chez eux parce qu’ils se faisaient abuser», raconte Andrée-Anne.

Par sexejournal - Publié dans : Sexe abus
Ecrire un commentaire - Voir les 0 commentaires
Retour à l'accueil

Présentation

  • : Le journal du sexe
  • Le journal du sexe
  • : sexe gratuit info sexe Amateur
  • : Découvrez chaque jour l'actualité vue côté sexe. Tous les évènements qui touchent au sexe vécu par les inconnus comme par les célébrités. Ce qu'on veut vous montrer. Ce qu'on voudrait vous cacher. Le sexe tel que vous ne l'avez jamais vu. participez, faites des rencontres sexuelles!
  • Partager ce blog
  • Retour à la page d'accueil
  • Contact

Recherche

Créer un blog sexy sur Erog la plateforme des blogs sexe - Contact - C.G.U. - Signaler un abus - Articles les plus commentés